Les situations de chahut (appelées plus couramment « situations de classes difficiles ») observées à l’école peuvent se manifester de différentes façons : bavardages, grimaces, gestes et rires, déplacements illicites, bousculades et bagarres, échanges d’objets sans rapport avec le travail, perturbations diverses dans le groupe, désordre, problèmes de discipline, débordements, …

La comparaison entre intimidation entre jeunes et chahut vécu par l’enseignant peut être prolongée : le professeur malmené et l’élève intimidé se ressemblent sur plusieurs points. L’enseignant chahuté n’est il pas un adulte harcelé ?

Un certain nombre d’enseignants dont les capacités sont indéniables se retrouvent parfois, au fil des difficultés rencontrées dans leurs classes, progressivement submergés par le désordre et finissent par perdre tout crédit au sein de l’établissement et toute autorité auprès de leurs élèves.

Le chahut représente un risque professionnel auquel tout enseignant en fonction ou au début de sa carrière peut se trouver confronté à un moment ou à un autre de sa carrière.

Lorsque des enseignants ou tout autre professionnel travaillant avec des groupes d’enfants/d’adolescents se sentent malmenés par ceux-ci, il est à remarquer que l’aide et le soutien de la hiérarchie et des pairs (collègues) EST primordial et décisif dans le traitement de telles situations.

Il est malheureusement parfois constaté que la solidarité avec les personnels en difficulté n’est pas toujours la règle commune & que ceux-ci soient considérés comme étant les propres responsables de la situation qu’ils subissent.

Venir en aide à la personne chahutée par un groupe de jeunes et cultiver la préoccupation pour l’autre entre collègues fait partie des solutions à envisager. C’est un changement de paradigme qui introduit une rupture radicale dans le mode de traitement des situations de chahut en opposition avec certaines habitudes et pratiques individualistes encore fortement ancrées dans le monde enseignant.

Une journée de formation permet de découvrir les étapes d’un protocole existant (association de 2 méthodes ; celle de la préoccupation partagée et celle du groupe d’entraide). 

Différentes phases seront exploitées : Apporter son soutien au professeur en difficulté (cible), associer les élèves de la classe à un processus visant à mettre un terme aux désordres et rendre compte au professeur du travail réalisé avec les élèves.